Communiqué de presse du Réseau Climat & Développement
Le Bourget, 9 décembre 2012
Jusqu’à présent, la société civile africaine a trop peu entendu les pays africains dans ces négociations climat. Il reste quelques heures seulement aux Ministres et chefs de délégations africains pour prendre la parole pour défendre haut et fort les intérêts leurs populations, qui sont déjà très affectées par les changements climatiques. Ils ont dans leurs mains le destin des communautés africaines, les plus pauvres et les plus vulnérables.
Les annonces financières faites en début de COP sur les énergies renouvelables et l’adaptation sont certes très encourageantes, mais elles ne doivent pas remplacer la nécessité d’obtenir dans le texte des engagements financiers additionnels, prévisibles et avec une cible spécifique sur l’adaptation pour l’avant 2020 ainsi que pour l’après 2020. Sans cycles réguliers pour revoir ces financements à la hausse, les engagements financiers resteront au bon vouloir des Etats et très faibles !
De la même manière, le discours politique porté par de plus en plus de pays sur la nécessité de limiter le réchauffement à 1,5°C doit être reflété par le niveau d’ambition de l’accord. Cet objectif de 1,5°C restera lettre morte s’il n’est pas accompagné, dès aujourd’hui, des moyens nécessaires. Cela suppose un objectif de long terme qui oriente clairement le monde vers une décarbonisation complète de l’économie ce qui signifie sortir des énergies fossiles et adopter 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050, et une révision à la hausse des contributions des Etats tous les 5 ans et ce dès 2018. Aujourd’hui, les contributions sur la table nous mènent à une trajectoire de plus de 3°C qui aurait des répercussions catastrophiques sur notre continent !
Au moment où la voix des pays africains se fait très peu entendre, d’autres pays n’hésitent pas à défendre des intérêts qui vont clairement à l’encontre des communautés africaines. La société civile africaine appelle les Ministres et chefs de délégations, dans ces prochaines heures, à prendre les décisions politiques à la hauteur des enjeux.
Contact presse : Aïssatou Diouf : 07 51 41 49 34